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Christelle Ratignier-Carbonneil à la tête de l'Agence du médicament


  Christelle Ratignier-Carbonneil à la tête de l'Agence du médicament
Christelle Ratignier-Carbonneil, en juillet 2019 à Paris ( AFP / JACQUES DEMARTHON )
  • 15 Decembre 2020

Christelle Ratignier-Carbonneil a été nommée mardi à la tête de l'Agence du médicament (ANSM), dont elle était jusque-là numéro 2, et succède à Dominique Martin à l'un des postes les plus exposés du système de santé français.

"Je m'emploierai chaque instant à ce que l'ANSM soit une agence à l'écoute de tous les usagers, de toutes leurs attentes", a assuré dans un communiqué Mme Ratignier-Carbonneil, dont la nomination comme directrice générale de l'agence a été officialisée par un décret au Journal officiel (JO).

Son nom avait été proposé par le président de la République Emmanuel Macron, et, selon la procédure, elle avait été auditionnée le 2 décembre par les commissions des affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Le rôle principal de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) est de garantir la sécurité des médicaments et des produits de santé, en statuant sur leur mise sur le marché et en surveillant leurs effets indésirables.

Docteur en immuno-hématologie, Christelle Ratignier-Carbonneil était Directrice générale adjointe de l'ANSM depuis décembre 2016.

Elle succède à Dominique Martin, qui a quitté l'ANSM après la fin de son second mandat pour devenir médecin-conseil national à la Cnam (assurance maladie). Sous sa direction, l'ANSM a dû faire face à plusieurs crises. 

M. Martin a représenté l'agence au procès du Mediator (médicament tenu pour responsable de centaines de morts), lors duquel l'organisation a été jugée pour "homicides et blessures involontaires" par négligence. Le procès-fleuve s'est clos en juillet, pour un jugement attendu en mars prochain.

Début novembre, l'ANSM a été mise en examen pour "blessures et homicides involontaires par négligence" dans le cadre d'un autre scandale sanitaire, celui de l'anti-épileptique Dépakine, à l'origine de malformations congénitales.

Dans les deux cas, les faits sur lesquels se penchent la justice sont antérieurs à l'arrivée de M. Martin à la tête de l'ANSM.

Dans une moindre mesure, cette dernière a été pointée du doigt en 2017 dans l'affaire Levothyrox, médicament pour la thyroïde dont le changement de formule a provoqué des effets secondaires chez certains patients.

AFP


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