Une première femme élue à la présidence de la Chambre des communes?


Une première femme élue à la présidence de la Chambre des communes?
@dirigeantes
  • 15 Novembre 2021

Pour la première fois de leur histoire, les députés à Ottawa pourraient élire une femme à la présidence de la Chambre des communes le lundi 22 novembre.

Deux députées font campagne pour accéder à cette fonction, soit la libérale Alexandra Mendès et la néo-démocrate Carol Hughes. Elles espèrent remplacer Anthony Rota, qui occupe le poste depuis 2019 et qui tente de se faire réélire. Les conservateurs Joël Godin et Marc Dalton sont également en lice.

« Ce serait historique d’avoir une première femme élue comme présidente de la Chambre, estime la libérale Alexandra Mendès, qui occupe déjà le poste de présidente adjointe. Il est peut-être temps qu’on mette une femme dans le fauteuil, avec une nouvelle attitude pour [désamorcer] les situations tendues.

Quand on parle de parité et de la place des femmes en politique, il faut que les bottines suivent les babines, estime la néo-démocrate Carol Hughes qui, elle aussi, est présidente adjointe. Avoir une femme au plus haut lieu de la démocratie canadienne enverrait un message aux entreprises privées que ça prend des femmes dans les hautes sphères de décision, estime la députée Hughes.

Première présidente « élue »

Les débats au Parlement canadien ont déjà été menés par une femme. La première et la seule à avoir occupé le poste de présidente aux Communes a été la libérale Jeanne Sauvé, de 1980 à 1984, mais elle avait été nommée par le premier ministre de l’époque, Pierre Elliott Trudeau.

Or, depuis 1985, les présidents de la Chambre sont élus par les députés, qui n’ont jamais nommé de femme à la présidence.


Pour la première fois de leur histoire, les députés à Ottawa pourraient élire une femme à la présidence de la Chambre des communes le lundi 22 novembre.

Deux députées font campagne pour accéder à cette fonction, soit la libérale Alexandra Mendès et la néo-démocrate Carol Hughes. Elles espèrent remplacer Anthony Rota, qui occupe le poste depuis 2019 et qui tente de se faire réélire. Les conservateurs Joël Godin et Marc Dalton sont également en lice.

Ce serait historique d’avoir une première femme élue comme présidente de la Chambre, estime la libérale Alexandra Mendès, qui occupe déjà le poste de présidente adjointe. Il est peut-être temps qu’on mette une femme dans le fauteuil, avec une nouvelle attitude pour [désamorcer] les situations tendues.

Quand on parle de parité et de la place des femmes en politique, il faut que les bottines suivent les babines, estime la néo-démocrate Carol Hughes qui, elle aussi, est présidente adjointe. Avoir une femme au plus haut lieu de la démocratie canadienne enverrait un message aux entreprises privées que ça prend des femmes dans les hautes sphères de décision, estime la députée Hughes.

Première présidente « élue »

Les débats au Parlement canadien ont déjà été menés par une femme. La première et la seule à avoir occupé le poste de présidente aux Communes a été la libérale Jeanne Sauvé, de 1980 à 1984, mais elle avait été nommée par le premier ministre de l’époque, Pierre Elliott Trudeau.

Or, depuis 1985, les présidents de la Chambre sont élus par les députés, qui n’ont jamais nommé de femme à la présidence.

Ce serait un grand honneur d’être élue par mes pairs, qui sont majoritairement masculins; ce serait un grand symbole, estime la députée Mendès. Elle ajoute que la présidence n’a jamais été occupée par un élu venant du Québec depuis que les règles ont changé, Jeanne Sauvé étant la dernière Québécoise à avoir occupé ce poste, il y a 37 ans.

« De son côté, Carol Hughes se demande : Les femmes doivent-elles attendre d’être nommées pour obtenir une position importante? Selon elle, élire une première présidente serait un signe que les députés sont sérieux et qu’ils sont prêts à des changements au Parlement. »

L’élection du prochain président des Communes doit avoir lieu le 22 novembre. Celui ou celle qui occupera le poste sera rapidement au centre de plusieurs procédures importantes, comme le vote de confiance sur le discours du Trône et les débats sur la vaccination obligatoire des députés.

Des députés veulent contester la décision du Comité de régie interne d’interdire l’accès à la cité parlementaire aux personnes non vaccinées. Des élus conservateurs estiment que cette règle les empêchera de faire leur travail de député et que cela constitue une atteinte à leur privilège parlementaire.

Si elle devient présidente, il faudra écouter les arguments des deux côtés, estime Carol Hughes. Le débat va se régler assez rapidement par un vote, pense pour sa part Alexandra Mendès, qui ajoute que la majorité des députés sont en faveur de la vaccination obligatoire pour siéger au Parlement.

Source : Radio-Canada


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