Royaume-Uni : l’Alerte de Rachel Reeves sur le “Scandale des 1,3 %” — Quand l’entrepreneuriat féminin se heurte au mur du financement


Royaume-Uni : l’Alerte de Rachel Reeves sur le “Scandale des 1,3 %” — Quand l’entrepreneuriat féminin se heurte au mur du financement
@Wikipédia
  • 13 Decembre 2025


Au Royaume-Uni, l’entrepreneuriat féminin fait face à un paradoxe troublant : alors que les femmes créent des entreprises innovantes, ambitieuses et performantes, elles n’obtiennent qu’une infime part du financement disponible. En 2025, la chancelière du Trésor britannique, Rachel Reeves, a tiré la sonnette d’alarme : seulement 1,3 % des investissements en capital-risque vont aux entreprises dirigées par des femmes. Un chiffre qui, loin d’être anecdotique, révèle un déséquilibre profond et persistant.

 

Un écart de financement qui freine tout un pan de l’économie

Malgré un écosystème entrepreneurial dynamique, le capital-risque britannique reste très largement dominé par des investisseurs masculins. Résultat : les femmes fondatrices accèdent difficilement aux réseaux, à la visibilité et aux financements qui propulsent les startups à forte croissance.

Cette marginalisation n’est pas seulement une question d’égalité : elle représente une perte économique majeure. Plusieurs analyses estiment que combler l’écart pourrait ajouter des centaines de milliards de livres à l’économie britannique, tant les entreprises créées par des femmes génèrent innovation, emplois et valeur.

 

Rachel Reeves appelle à un sursaut national

Face à ce constat, Rachel Reeves a lancé un appel clair : changer les règles du jeu et libérer le potentiel des entrepreneures britanniques. Elle réclame :

·       des stratégies publiques ambitieuses

·       un engagement accru des fonds de capital-risque

·       une meilleure représentation des femmes dans les instances d’investissement

·       des dispositifs transparents pour mesurer la progression

Un message fort, au moment où le Royaume-Uni cherche à relancer sa croissance et à stimuler la compétitivité de ses entreprises.

 

Des initiatives émergent… mais restent insuffisantes

Plusieurs programmes existent déjà, comme :

·       l’Invest in Women Taskforce, qui mobilise des fonds dédiés

·       le Women Backing Women Fund, géré par des investisseurs féminins

·       des incubateurs et accélérateurs spécifiquement orientés vers les fondatrices

Même si ces initiatives progressent, l’inertie du capital-risque reste tenace. Tant que les femmes ne seront pas pleinement intégrées aux réseaux de financement, l’impasse persistera.

 

Un enjeu de société, pas uniquement économique

L’entrepreneuriat féminin ne se résume pas à la création de startups : c’est une question de représentation, de souveraineté économique et d’innovation durable. Soutenir les femmes entrepreneures, c’est :

·       diversifier les perspectives dans les secteurs stratégiques

·       stimuler l’innovation dans les technologies émergentes

·       créer davantage d’emplois durables

·       renforcer l’égalité des chances

Reeves remet aujourd’hui ce débat au cœur de l’agenda politique britannique.


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